mercredi 9 février 2011

Sur "Tu devrais venir plus souvent"

Sans nostalgie, plein d'entrain et de bonnes expectatives, le personnage (une femme)revient dans son village d'enfance et plonge dans un univers de voix et d'échos d'un temps révolu. Est-ce que son discours nous met en face d'un souvenir du passé ou d'une forme étrange de "souvenir du futur"? Nous ne saurons pas si elle a déjà vécu ce qu'elle raconte ou si elle l'imagine. Nous ne saurons pas si elle désire ou si elle craint ces rencontres. Quand l'absence est longue les souvenirs se "figent". Les êtres aimés restent dans notre mémoire tels qu'ils étaient au moment du départ.Leur image est scellée. Mais il est de même pour celui qui part. Qui arrive en visite? La famille est à l'attente de qui? Celle qui revient est bien la même personne qui est partie? Immobilité de l'image/Mobilité du temps C'est dans cette dichotomie que les fantômes trouvent l'espace pour naître et se développer. Ainsi, ce texte nous raconte-le temps d'un repas?, le temps d'un voyage?- l'expérience insolite d'être en famille.


"Tu devrais venir plus souvent" de Philippe Minyana (texte publié dans les Editions de l'Arche, 2008)
 Avec Elizabeth Mazev
Idée originale et mise en scène, Monica Espina
Création son et performance son de la table en direct, Juliette Galamez
Conseilleur designer, Frank Houndégla / Collaboration technique, Laurent Courtaud
 Réalisation costume de la table, Sophie Galamez

mardi 8 février 2011

Sur "J'ai remonté la rue et j'ai croisé des fantômes"

 C' est une pièce qui dessine un mouvement dans l'espace. C'est un texte où l'errance confronte le souvenir des êtres aimés avec la réalité transformée par le passage du temps créant des présences "fantomatiques". Un personnage central-celui qui revient à son village d'enfance-parcourt sa rue et s'arrête dans treize maisons pour rencontrer dans chacune des bribes du temps passé. Que retrouve-t-il? Que laisse-t-il dans chaque maison? Comment s'accommoder au désir de revoir les êtres chers et risquer la possible désillusion qui va avec? Parce que les changements nous renvoient au temps de l'absence mais l'immobilité, aussi. Peut-être que tout retour rejoint un territoire peuplé de fantômes où ce qui était réel n'a plus lieu de l'être. Le personnage rejoint la trace fragile des vivants jusqu'à atteindre le souvenir de la mère morte, souvenir qui nous apparaît plus vivant que les vivants mêmes.


"J'ai remonté  la rue et j'ai croisé des fantômes" de Philippe Minyana (texte publié dans les Editions de l'Arche, 2008)
Avec Laurent Charpentier
Idée originale et mise en scène, Monica Espina
Conseilleur designer pour la maquette à Blandy, Frank Houndégla
"Les Solos" de Philippe Minyana au Théâtre des Abbesses Mise en scène Monica Espina Du 1er au 5 mars à 18h30 "Tu devrais venir plus souvent" avec Elizabeth Mazev/ création son Juliette Galamez Du 8 au 12 mars à 18h30 "J'ai remonté la rue et j'ai croisé des fantômes" avec Laurent Charpentier Réservations sur le site du Théâtre de la Ville- Paris www.theatredelaville-paris.com